Maison Close
Hier j'ai enfin pu voir les deux premiers épiso des de la toute nouvelle série française "Maison Close". Étant donné qu'elle passe sur Canal plus et que je n'ai pas cette chaine, je me suis rabattue sur internet et le streaming. Et je dois dire que cette série est franchement pas mal. Ce qui est assez rare dans les séries françaises. Personnellement je n'aime pas "Plus belle la vie", "Navarro", etc...
L'histoire se déroule à la fin du 19 ème siècle et nous fait rentrer dans le monde secret d'une maison close parisienne de luxe. On y croise des Barons, des hommes d'affaires, des officiers... Que du beau monde !
Il y a plusieurs histoires qui se croisent. On a celle de Vera (à droite) qui après plusieurs années en tant que "vedette" de la maison, réussi à en sortir. Un baron, fou amoureux d'elle, paye sa liberté auprès d'une mère maquerelle dès plus redoutable et manipulatrice, Hortense (à gauche). Vera et elle ont une liaison, mais on comprend très vite que tout n'est que mensonge pour Vera. Elle faisait croire à un amour pour dans le but d'avoir le plus de privilèges.
Rosalie alias Rose dans la maison, est venue à Paris avec son fiancé afin de retrouver sa mère. Cette dernière l'a abandonné toute petite afin de travailler dans la maison close parisienne. Alors qu'elle pense être sur le point d'arriver à son but, elle est vendue par un client rabatteur. En l'invitant pour de faux à un repas organisé en l'honneur du départ de Vera, il lui crée une dette qui va l'obliger à travailler dans la maison en tant que prostituée. Rose est alors mise en vedette comme la dernière pucelle à avoir. Les enchères montent, et son mal être aussi.
Il y a plein d'autres prostituées dans cette maison, mais elles sont mises au second plan. Ce qu'on met en avant dans cette série, outre les histoires personnelles de chacune, c'est l'image décomplexée de la sexualité achetée. De nos jours, aucun homme ne se venterait d'être allé voir une prostituée. Ici, les gens passent du bon temps, boivent un verre, parlent affaire. C'est une sorte de garçonnière ouverte aux plus riches. Pour vous dire, la virginité de Rose est vendue 6500 francs, ce qui est considérable pour l'époque.
On découvre aussi l'envers du décors. L'argent sale, un peu comme une sorte de mafia. Et cette mafia là ne rigole pas, quand elle n'a pas son due elle emploie les grands moyens, quitte à blesser les personnes qui n'y sont pour rien. Une des prostituée va être prise pour cible et ne jamais s'en remettre. Tout n'est que mensonges et manipulation. La police elle même semble être de mèche. Dans le cas de Rose, le policier la pousse à rentrer en maison close, quitte à employer le menace. Et puis il y a toutes ses règles que doivent suivre les prostituées. D'ailleurs elles ont même des papiers d'identités qui stipulent leur "métier". Elles ne doivent pas sortir la journée, et seulement quelques heures le soir, jamais à plusieurs, elles doivent se tenir éloignées des écoles, églises... Bref elles sont emprisonnées.
Sur un plan plus "décoratif", j'ai trouvé les décors de la série franchement réussis. On y croit. Et surtout, ce qui m'a plus, c'est que les femmes de la maison on est allures d'époque. Ce n'est pas comme dans bon nombres de films où on nous montre des femmes, soit disant d'époque, mais qui sont apprêtées version 21 ème siècle. Ici, le maquillage et léger, les tenues d'époques, idem pour les coiffures. Le seul ajout de modernité c'est la musique. Ça m'a fait penser à "Marie Antoinette" de Sophia Coppola, où on mêlait classicisme et rock n' roll.