The King's Speech - Le Discours d'un Roi
Présentation : D'après l'histoire vraie et méconnue du père de l'actuelle Reine Elisabeth, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George VI (Colin Firth), suite à l'abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). D'apparence fragile, incapable de s'exprimer en public, considéré par certains comme inapte à la fonction, George VI tentera de surmonter son handicap grâce au soutien indéfectible de sa femme (Helena Bonham Carter) et d'affronter ses peurs avec l'aide d'un thérapeute du langage (Geoffrey Rush) aux méthodes peu conventionnelles. Il devra vaincre son bégaiement pour assumer pleinement son rôle, et faire de son empire le premier rempart contre l'Allemagne nazie.
Mon avis : 5/5
Un film touchant, tant dans l'histoire de chaque personnage, que dans leurs relations. Colin Firth est une fois de plus génialissime. Je ne connaissais pas du tout l'histoire du Roi George VI. Quand on me parle de personnage anglais célèbre pendant la seconde guerre mondiale, je pense surtout à Winston Churchill, le Premier ministre. Et bien que le Roi ne soit pas celui qui dirige vraiment les choses, il est le représentant direct de son pays, et tient un rôle important. Du coup, lorsque le Prince Albert a été contraint de devenir Roi suite à l'abdication de son frère, ce ne fut pas la chose la plus facile pour lui.
Le prince Albert, n'a jamais été élevé comme un futur monarque. De plus, il a eu une enfance douloureuse, toujours obligé d'être parfait. Il était gaucher, il a du devenir droitier, il avait les genoux cagneux, il a du subir de nombreuses opérations, etc... Pas étonnant qu'il soit devenu bègue, quand on apprend que c'est souvent le résultat d'un choc.
Ce film met en avant le caractère introverti du Prince Albert. Son manque total de confiance en lui et du coup son inaptitude à surmonter son handicap. Jusqu'au jour où sa femme lui présente un orthophoniste peu orthodoxe, Logue. S'en suit un énorme travail de diction (souvent étrange) et une grande amitié. Car ce qui est frappant, c'est la relation d'égal à égal entre Logue et ce nouveau roi. Une amitié qui est pour beaucoup dans sa "guérison". Certaines scènes sont tout simplement bouleversantes. On découvre un homme blessé, qui a essayé de faire au mieux pour être celui qu'on lui demandait d'être. Essayant de gérer les fantaisies d'un frère complètement immature et la froideur de ses parents.
Son seul soutien jusqu'à présent, sa femme et ses deux filles. La relation qu'il entretien avec la Reine Elizabeth est superbe. Un amour tendre et fusionnel. On découvre une femme forte et loin des clichés guindés de la royauté. Elle l'épaule, le conseille et croit en lui.
Avec "The King's Speech", on rit, on pleure. Bref, on passe un très bon moment. Le trio d'acteur est excellent. Colin Firth fait ici une véritable performance. J'ai dans l'idée que faire le bègue peut vite tourner au ridicule. Mais ici il n'en est rien. Colin, you're the best !!! Les décors sont superbes, j'ai repéré quelques banquettes et moulures qui iraient très bien dans mon futur appartement. Quant aux costumes, je piquerais bien certaines robes de la reine. Ce style années 30/40 me rend folle !!! Et avec un Colin Firth à son bras, ça donne un look d'enfer.
Je fini avec un clin d'œil à "Orgueil et Préjugés" (et à Sombrellune), car on retrouve un tête connue dans ce film. Jennifer Ehle, celle qui jouait Elizabeth Bennett au coté de Colin. Bon, ici elle n'est pas vraiment mise en valeur. C'est même l'inverse. Elle incarne la femme de Logue, et du coup, elle a été sacrément vieillie. Mais revoir dans un même film ce couple mythique ça fait son petit effet. Ça a un coté "Orgueil et Préjugés, 20 ans après".
Que c'est bon de vous revoir...