Une de mes scènes préférées entre Bella et Edward
A I 'instant où la classe s'obscurcissait, une espèce de courant électrique me traversa, et la présence d'Edward à moins de trois centimètres de moi sembla devenir encore plus réelle. Prise au dépourvu, je constatai avec stupeur qu'il m'était possible d'être encore plus consciente de lui que je ne l'étais déjà. Je faillis céder à une envie folle de le toucher, d'effleurer rien qu'une fois son visage hiératique dans le noir. Non! Je perdais l'esprit. Je m'enroulai étroitement dans mes bras, mains serrées.
Le générique défila, trouant la pénombre de lueurs symboliques. Mes yeux, comme d'eux-mêmes, papillotèrent vers mon voisin. Je souris tristement en découvrant qu'il avait adopté une posture identique à la mienne, des poings serrés sous les aisselles jusqu'à ses prunelles qui m'épiaient en douce. Il me rendit mon sourire, et ses yeux parvinrent à m'incendier en dépit du noir. Je me détournai avant de suffoquer complètement. Ces vertiges auxquels j'étais sujette en sa compagnie étaient parfaitement ridicules. L'heure me parut très longue. Je fus incapable de me concentrer sur le film - je ne compris même pas quel en était le sujet. Je m'appliquai à me relaxer, en vain, car les ondes qui paraissaient émaner sans discontinuer de lui ne faiblirent jamais. Le désir puissant de le toucher ne me quitta pas non plus, et j'enfonçai mes poings crispés dans mes côtes au point d'en avoir mal aux doigts. De temps en temps, je m'autorisais un rapide coup d' oeil dans sa direction - lui aussi restait tendu. Lorsque M. Banner ralluma les lumières, je poussai un véritable soupir de soulagement. Je m'étirai en agitant mes phalanges endolories. Edward étouffa un rire.
- Voilà qui était intéressant, murmura-t-il.
Sa voix était sombre, et ses pupilles circonspectes.
- Hum, fut tout ce que j'arrivai à répondre.
- On y va ? proposa-t-il en bondissant sur ses pieds, élégant en diable.